Le nombre d’indépendants âgés de 18 à 30 ans a augmenté de 43% entre l’année 2007 et l’année 2017, comme il ressort d’une analyse du SNI effectuée sur la base de données de l’INASTI. Pendant la même période, le nombre total d’indépendants n’a augmenté que de 20%. Comment expliquer cette augmentation?
Le nombre total d’indépendants a augmenté de 2,8 % l’année dernière, pour passer de 1.058.522 indépendants à la fin de l’année 2016 à 1.087.763 indépendants à la fin de l’année 2017. 11% d’entre eux sont âgés de moins de 30 ans, comme il ressort d’une analyse du SNI effectuée sur la base de données de l’INASTI. En 10 ans, le nombre d’indépendants âgés de moins de 30 ans a augmenté au moins deux fois plus vite que le nombre total d’indépendants. Leur nombre a augmenté de 43%, alors que le nombre total d’indépendants n’a augmenté que de 20 pourcents entre l’année 2007 et l’année 2017.
Que les jeunes éprouvent davantage d’intérêt pour l’entrepreneuriat, est une bonne chose. Les jeunes starters d’aujourd’hui assurent la prospérité et ils créent les emplois de demain. Le SNI voit différentes raisons qui peuvent expliquer la progression de l’entrepreneuriat auprès des jeunes. Premièrement, une culture des starters prévaut désormais enfin dans notre pays et elle permet aux entrepreneurs débutants de s’adresser à de très nombreux endroits pour obtenir gratuitement des conseils et un encadrement. Ce soutien est un incitant pour les jeunes qui souhaitent franchir le pas et lancer leur propre affaire. En outre, il se trouve que l’entrepreneuriat est ‘in’ auprès des jeunes. Voici un exemple : plus de 5.000 étudiants combinent pour le moment leurs études avec une activité indépendante. En outre, les coûts de démarrage d’une activité sont négligeables dans certains secteurs (le secteur du web, le secteur de l’e-commerce, le secteur des médias sociaux ou encore le secteur informatique).
Sur le plan politique, un certain nombre de mesures visant à encourager l’entrepreneuriat ont également été prises récemment. Ainsi, un statut unique et à part entière pour les étudiants-entrepreneurs existe depuis le début de l’année 2017. Les étudiants-entrepreneurs dont les revenus annuels sont inférieurs à 6.775,25 euros ne doivent, par exemple, plus payer de cotisations sociales et ils peuvent conserver leurs droits en matière de soins de santé. Ce nouveau statut est à peu près équivalent à un statut intermédiaire entre le régime applicable aux étudiants jobistes et celui applicable aux étudiants-entrepreneurs.
Le tax shelter pour les starters, qui a été lancé lors de l’été 2015, est une mesure qui favorise les jeunes indépendants parce qu’elle peut supprimer les problèmes financiers éventuels qu’ils rencontrent lorsqu’ils démarrent leur activité. Par le biais de ce tax shelter, toutes les personnes qui achètent des actions dans une start-up, que cet achat d’actions concerne un investissement dans une PME ou dans une micro-entreprise, sont remboursées par les contributions de 30 à 45 pourcents du montant investi. Les chiffres du SPF Finances pour 2016 démontrent que le tax shelter a du succès: 1.406 financements au total ont bénéficié d’une exonération fiscale, dont 1.248 à 45 pourcents et 158 à 30 pourcents. 15,88 millions d’euros au total ont été investis en 2016 via le tax shelter. En outre, la diminution des cotisations sociales (qui est passée à 20,5 pourcents cette année) a donné les impulsions nécessaires aux jeunes entrepreneurs.
Source: SNI