Chiffres-clés sur l’économie bruxelloise

Chiffres-clés sur l’économie bruxelloise

Le Panorama de l’économie bruxelloise réalisé par le 1819 et impulse.brussels rassemble une mine d’informations sur la population, le marché du travail, l’activité économique et l’entrepreneuriat dans la Région de Bruxelles-Capitale...

Ralentissement de la croissance de la population bruxelloise

En 10 ans, la population bruxelloise a crû de 16% : la Région de Bruxelles-Capitale compte ainsi 172.800 habitants de plus qu’en 2007. Cette croissance s’est toutefois ralentie ces dernières années : alors que le nombre d’habitants augmentait de 10% entre 2007 et 2012, la croissance s’est élevée à 5% entre 2012 et 2017. Au 1er janvier de cette année, la population bruxelloise comptait 1.191.604 habitants.

population rbc 2017

Plus de la moitié de la population bruxelloise (58%) habite dans les 6 communes les plus peuplées de la région : Bruxelles (176.545 hab.), Schaerbeek (133.042 hab.), Anderlecht (118.241 hab.), Molenbeek-Saint-Jean (96.629 hab.), Ixelles (86.244 hab.) et Uccle (82.307 hab.). Les 13 autres communes hébergent quant à elles entre 21.609 et 55.746 habitants, soit, selon la commune, 2 à 5% des habitants de la Région de Bruxelles-Capitale.

Le profil des habitants bruxellois diffère du profil de la population des deux autres régions en Belgique : 35% des habitants ont une nationalité étrangère à Bruxelles alors qu’en Région flamande et en Région wallonne, cette population représente 8 à 10% des habitants de la région. Les bruxellois sont également plus nombreux à avoir une origine étrangère : sur base des données de 2012, 7 bruxellois sur 10 ont une origine étrangère, 3  à 4 sur 10 en Région wallonne et 2 à 3 sur 10 en Région flamande. Enfin, les bruxellois sont proportionnellement plus jeunes : 64% des habitants ont moins de 45 ans à Bruxelles alors que ces taux s’élèvent à 52% et 55% en Région flamande et en Région wallonne.

Un taux de chômage en baisse

Le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) à Bruxelles a retrouvé les niveaux observés avant la crise économique et financière : on dénombrait ainsi 97.820 DEI en 2016, un nombre proche du nombre de DEI enregistré 10 ans auparavant (97.099), alors qu’en 2014 le nombre moyen de DEI s’élevait encore à 110.336 unités ! Amorcée en 2015 (-6%), la régression du nombre de demandeurs d’emploi inoccupés s’est poursuivie en 2016 (-5%). Ce recul concerne cependant les DEI de moins de 25 ans et les DEI de 25 à 49 ans (-29% et -11% ces 5 dernières années). De leur côté, les DEI plus âgés (50 ans et plus) sont plus nombreux en 2016 que 5 ans plus tôt (+16%). Parmi les DEI, on observe en outre une proportion importante de demandeurs d’emploi de longue durée : 48% sont inoccupés depuis au minimum 2 ans et près d’un quart n’exercent pas d’emploi depuis 5 ans minimum (24%).

Cette diminution du nombre de DEI s’est traduite par une baisse du taux de chômage (BIT) depuis 2014. La part des bruxellois à la recherche d’un emploi dans la population active est ainsi passée de 19,3% en 2013 à 16,9% en 2016. Ce taux reste cependant relativement plus élevé que dans les autres régions : celui-ci s’élève à 10,6% en Région wallonne et 4,9% en Région flamande. En outre, de grandes disparités existent selon le niveau d’éducation : le taux de chômage varie de 31% pour les bruxellois faiblement éduqués (< CESS) à 20% pour les titulaires du certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS) et 8,5% pour les titulaires d’un niveau d’enseignement supérieur. La population des bruxellois âgés de 15 à 24 ans est la plus fragile avec un taux de chômage de 36%.

Croissance du nombre d’emplois à Bruxelles

La Région de Bruxelles-Capitale abrite 15% des travailleurs de la Belgique. En 5 ans, le nombre de personnes occupées dans la région bruxelloise a progressé de 2,5%, un pourcentage semblable au pourcentage observé à l’échelle de la Belgique (+2,8%). Le nombre d’emplois sous statut indépendant a cependant enregistré une croissance 14x plus importante que le nombre d’emplois salariés à Bruxelles. Les deux secteurs portant cette forte progression du nombre d’indépendants sont d’une part, le secteur des activités juridiques et comptables, des sièges sociaux et conseil de gestion, des activités d’architecture et d’ingénierie et des activités de contrôle et analyses techniques (+17% en 5 ans), et d’autre part, le secteur de la construction (+ 64%). Derrière ce dernier chiffre se cache cependant bon nombre de faux indépendants. La Région de Bruxelles-Capitale compte en outre une proportion relativement plus grande d’indépendants dans ce secteur que les autres régions  - 36% des personnes occupées dans le secteur de la construction sont indépendantes à titre principal à Bruxelles contre 23 à 25% dans les autres régions -, le recours frauduleux à ce statut apparaît encore plus répandu à Bruxelles qu’en RF ou RW.

Si le nombre total de personnes occupées sous statut salarié ou indépendant à Bruxelles a augmenté entre 2010 et 2015, les évolutions sont très différentes d’un secteur à l’autre.  Trois secteurs se démarquent par leur part importante dans les créations d’emplois des secteurs ayant enregistré une augmentation du nombre de travailleurs au cours de la période envisagée : les activités de services administratifs et de soutien, les activités juridiques, comptables, de gestion et d’architecture et l’enseignement.  Le taux de croissance de l’emploi dans ces 3 secteurs varie entre 13 et 18% en 5 ans tandis que leur part dans les créations d’emplois  s’élève à  21-24% selon le secteur.

Parmi les secteurs caractérisés par une diminution du nombre de travailleurs entre 2010 et 2015, le secteur du commerce et de la réparation d’automobiles et motocycles (-9,5% d’emplois en 5 ans) et le secteur des activités financières et d’assurance (-7,8%)  représentent ensemble 59% des pertes d’emplois des secteurs caractérisés par une diminution du nombre d’emplois.

répartition des emplois créés en RBC

Une dynamique entrepreneuriale relativement faible en Belgique

La Belgique se situe dans le bas du tableau en termes de dynamisme entrepreneurial : avec un taux d’activité entrepreneuriale de 6,2%, elle occupait la 18ième place des pays de l’UE (25 pays) en 2015. Si l’Allemagne et la France enregistraient des pourcentages plus faibles (4,7% et 5,3% respectivement), le Royaume-Uni et les Pays-Bas présentaient de meilleurs taux que la Belgique (6,9% et 7,2% respectivement). Les statistiques relatives au taux de création d’entreprises d’Eurostat sont également peu réjouissantes : en 2012, 2013 et 2014, la Belgique présentait le taux de création dans l’économie marchande le plus faible de l’UE (6,2% contre 10,9% en moyenne pour l’UE en 2014).

Par rapport aux autres régions, Bruxelles se caractérise par un taux de création d’entreprises assujetties à la TVA de quelques pourcents supérieurs. En 2016, celui-ci s’élevait à 12,9% contre 10,5% dans les autres régions. Ces taux sont à mettre en perspective avec la structure économique bruxelloise qui est davantage orientée vers les activités de service : 83% des entreprises assujetties à la TVA sont actives dans le secteur tertiaire (contre 75% en Belgique) et  91% de la VAB est produite par les activités de service à Bruxelles (73 à 76% en RF et RW).

Cet article n’a présenté qu’une partie des informations contenues dans le Panorama de l’économie bruxelloise. Vous trouverez dans ce document quantité de schémas, graphiques et tableaux présentant l’économie bruxelloise sous tous ses angles. Ce Panorama compte pas moins de 84 slides et présente de nombreux autres indicateurs, notamment les indicateurs économiques de la région (PIB, Dépenses en R&D, importations/exportations,…), les objectifs et indicateurs d’Europe 2020, les indicateurs de bien-être en RBC, les statistiques relatives aux faillites, au taux de survie, aux immigrations/émigrations d’entreprises ou encore l’évolution de l’emploi par secteur d’activité sur une période de 10 ans.

Source : Panorama de l’économie bruxelloise, 1819-impulse.brussels, Tous droits réservés

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